Evaluation de l’utilité sociale de la médiation sociale
L’étude « Evaluation de l’utilité sociale de 5 structures de médiation sociale », menée en 2006 et 2007 par Culture et Promotion (rapport janvier 2008), vise à évaluer les apports de la médiation sociale (nouvelle pratique du travail social initiée da L’étude « Evaluation de l’utilité sociale de 5 structures de médiation sociale », menée en 2006 et 2007 par Culture et Promotion (rapport janvier 2008), vise à évaluer les apports de la médiation sociale (nouvelle pratique du travail social initiée dans les années 1990). C’est sur la base des résultats de cette étude qu’un colloque a eu lieu en décembre 2007 à Angoulême, co-financé par l’Acsé.
La démarche d’évaluation très complète s’est faite en 3 étapes
– Mise en place d’une typologie des activités autour de 8 champs : la gestion des conflits, l’observation, la mise en relation, la concertation, la présence de proximité, la veille, la facilitation de projet, la sensibilisation et la formation.
– Définition de la démarche d’évaluation vis-à-vis de l’utilité sociale de la médiation, et de son impact, des « coûts évités », et de sa plus value en matière de cohésion sociale.
– Définition de la méthodologie et mise en place d’un référentiel, dont les critères sont déclinés en indicateurs d’activités par registres (cohésion sociale, tranquillité publique, reconnaissance, contribution économique, innovation, et 3 indicateurs à chaque fois).
Il est à souligner que la médiation sociale est une démarche transversale qui s’adresse plus à des territoires qu’à un public ciblé, ce qui explique la complexité de la démarche d’évaluation.
Les résultats de ce rapport, après analyse de l’enquête, font ressortir un certain nombre de points :
– Les économies de coûts qui justifient la démarche de médiation, par exemple, sur un quartier, la diminution par 4 du budget consacré aux dégradations publiques sur un quartier ; ou encore, la baisse des actes de vandalisme dans les transports parallèlement à l’augmentation de la fréquentation de plus de 10% ; enfin, la diminution du nombre de plaintes par deux auprès des bailleurs sociaux depuis la mise en place du service de médiation ;
– Les clés de la réussite de la médiation, par la mise en place d’outils de suivi, de formation continue ;
– Des préconisations en termes de positionnement de la médiation, de partenariat et de professionnalisation.
Ce premier travail d’évaluation qualitative menée en profondeur doit permettre d’étendre et de généraliser la démarche d’évaluation et la mesure d’activités des médiateurs.
Il pourrait déboucher sur un guide et des outils pertinents et utilisables par tous les employeurs de médiateurs sociaux (dont les adultes-relais).