NOS HÉROS DU QUOTIDIEN Portrait#8 : Samuel Poulingue, Scop Le Messageur
FICHE D’IDENTITÉ
NOM, Prénom (de gauche à droite sur la photo) : Jimmy Minier, Jean-Luc Le Goaller, Samuel Poulingue, Jérôme Lefebvre, Nolwenn Dutertre, Muriel Boivin, Solène Nicolas, Florie Lefebvre
STRUCTURE : Le Messageur
FORME JURIDIQUE : Scop
SECTEUR D’ACTIVITE : Accessibilité pour les personnes malentendantes
TERRITOIRE D’INTERVENTION : toute la France
COORDONNEES : contact@lemessageur.com / 06 40 79 08 72
Pouvez-vous vous présenter ?
La Scop Le Messageur a été créée en 2012 par Jean-Luc Le Goaller et Samuel Poulingue. Aujourd’hui, l’équipe permanente du Messageur est répartie entre Rennes, Cherbourg, Lille et Paris. Elle réunit (de gauche à droite sur la photo) Jimmy, Jean-Luc, Samuel, Jérôme, Nolwenn, Muriel, Solène et Florie, auxquels s’ajoutent des intervenants indépendants, interprètes de l’écrit et techniciens son. Ensemble, nous œuvrons à faire avancer l’accessibilité pour les personnes malentendantes. Chacun d’entre nous exerce ses missions avec des conditions d’épanouissement professionnel qui vont de pair avec notre vision de l’entreprise et nos engagements.
Pouvez-vous présenter votre structure ?
Le Messageur est une entreprise coopérative bretonne et normande qui s’engage pour l’accès des personnes malentendantes à la communication. Nos prestations s’appuient sur le son, sur le sous-titrage en temps réel et sur la connaissance des problématiques des personnes malentendantes qui communiquent oralement. Elles consistent dans l’accessibilité texte & audio d’événements et de réunions, des solutions pour l’aménagement des situations de travail de collaborateurs malentendants et des formations et sensibilisations sur le handicap auditif.
Pouvez-vous nous parler de votre engagement dans une structure de l’économie sociale et solidaire ?
Le projet de la Scop Le Messageur a vu le jour dans le monde associatif. 8 ans plus tard, les liens avec ce réseau se maintiennent et se retrouvent dans la philosophie du projet et dans son fonctionnement quotidien, basé sur la coopération. Notre objectif « zéro esquive, zéro renoncement » consiste à aborder nos prestations en visant toujours l’accessibilité de toutes les situations de communication. Nous prêtons attention aux conditions de travail et aux salaires des salariés comme des prestataires et veillons à la justesse des tarifs de nos prestations.
Comment vivez-vous cette crise au sein de votre structure ?
Si notre activité qui concernait l’accessibilité d’événements en présentiel s’est arrêtée, elle a été contrebalancée par le développement du sous-titrage des événements et réunions à distance. Après un temps de pause lors du premier confinement, la mise en place de solutions pour l’aménagements de poste de travail a repris. Les formations et sensibilisations se poursuivent également en format distanciel.
Actions spécifiques pendant la crise au sein de votre structure :
Au début de cette crise inédite, de nombreuses prestations ont été annulées ou différées de plusieurs mois. Nous avons mis en place de l’activité partielle jusqu’en juin pour une partie de notre équipe. Nous avions une longue expérience des prestations à distance pour l’accessibilité audio & texte d’événement et de réunions. Pour le reste, il a fallu nous adapter rapidement et mettre en place des formats distanciels pour des prestations qui se réalisaient habituellement en présentiel afin d’assurer leur continuité et maintenir le cap de développement que nous nous étions fixés pour cette année. Le pari semble réussi : depuis la rentrée, le rythme est intense !
Message que vous voulez faire passer :
Cette période inédite a fait émerger une prise de conscience de problématiques qui concernent les personnes malentendantes. Le sous-titrage en temps réel est devenu beaucoup plus visible, lors des allocutions présidentielles, par exemple. Les problématiques de communication que posent les masques opaques pour comprendre la parole ont été largement médiatisées. Depuis quelques mois, de nombreuses personnes malentendantes ont franchi le pas d’afficher leur surdité et entamé des démarches pour demander l’aménagement de leur poste de travail. Il y a sans doute du positif à tirer de ce changement. L’accessibilité reste plus que jamais à l’ordre du jour et nous restons mobilisés pour répondre à ces besoins.