NOS HÉROS DU QUOTIDIEN Portrait#6 : Clément Bresciani, salarié de l’association Les Vagabond.es de l’énergie
FICHE D’IDENTITÉ
NOM, Prénom : BRESCIANI Clément
STRUCTURE : Les Vagabond.es de l’énergie
FORME JURIDIQUE : Association
SECTEUR D’ACTIVITE : Education, Animation, environnement, énergie
TERRITOIRE D’INTERVENTION : Normandie
COORDONNEES : clement@vagabondsenergie.org – 06 80 92 43 43
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis né en Normandie et j’y habite toujours, je suis simplement passé de l’Eure à la Seine-Maritime. Depuis plus de 10 ans (j’ai 32 ans) je me passionne pour l’énergie. D’abord dans le domaine du conseil et de l’habitat, puis j’ai rejoint l’association des Vagabonds de l’énergie, et j’ai voyagé à travers le monde 18 mois à la rencontre d’acteurs de la transition énergétique locale et citoyenne. Depuis mon retour en 2018, je témoigne, j’anime, je développe des outils pédagogiques, et je deviendrai salarié de la structure en janvier 2021. Par ailleurs, je suis musicien, organisateur d’un festival, et co-fondateur d’une société citoyenne de production d’énergie renouvelable.
Pouvez-vous présenter votre structure ?
Les Vagabonds de l’énergie est une structure organisée en deux pôles. Le pôle voyage qui encadre les missions des membres, et diffuse les contenus créés par les porteurs de projets. Et le pôle animation, qui développe des interventions grand public et public scolaire sur la thématique de la transition énergétique. La structure accueille depuis 2019 un.e volontaire service civique en permanence, et va également accueillir un premier salarié en 2021.
Pouvez-vous nous parler de votre engagement dans une structure de l’économie sociale et solidaire ?
En tant qu’animateur de la transition énergétique, je développe des animations participatives et actives pour tous les publics au sein des Vagabonds de l’énergie : Jeux coopératifs, expériences, démonstrations, maquettes, vidéos, articles, conférences, projections de films, etc. Le besoin de sensibilisation sur cette thématique est fort et les sujets sont complexes. Cette structure associative me donne la possibilité d’agréger toutes mes compétences dans un projet que je façonne avec les autres membres de l’association.
Comment vivez-vous cette crise au sein de votre structure ?
Étonnement, notre structure n’a pas été tant impactée par la crise. Nous avions la chance en 2020 d’être dans une année de transition, avec moins d’interventions extérieures, et beaucoup de travail administratif, de création, du travail de fond facilement réalisable à distance. De plus, les quelques événements majeurs que nous organisions ou auxquels nous participions ont pour la plupart été maintenus, avec des formules réduites bien entendu. Cependant, la dynamique au sein du collectif a été mise à rude épreuve et il a fallu redoubler d’inventivité pour garder le cap malgré le manque de relations sociales et de convivialité.
Actions mises en place pendant la crise au sein de votre structure :
Le télétravail qui était déjà globalement la norme a rapidement été généralisé. Le seul événement entièrement organisé par l’association dans l’année était le festival des Virées Alternatives à Rouen en septembre, qui a pu avoir lieu (1300 personnes sur 3 jours) avec un protocole sanitaire respecté, qui n’a généré aucun cluster. Nous avons également fin 2020 sollicité le fonds d’urgence « quartiers solidaires » pour mener des actions culturelles début 2021 dans les quartiers de Louviers (27).
Message que vous voulez faire passer :
Selon moi, l’Economie Sociale et Solidaire devrait s’appeler l’Economie, ou économie réelle si on veut être plus limpide. C’est l’économie capitaliste qui doit être nommée comme une déformation de ce qu’est l’économie réelle. Le système coopératif a un réel pouvoir de déploiement et il est dans notre intérêt à tous de promouvoir ce modèle pour tous les secteurs d’activité qui se trouvent privatisés. C’est ce qui se passe actuellement, il nous faut accompagner et faire grandir cette dynamique.