CRESS Basse-Normandie (Chambre Régionale de l'Economie Sociale et Solidaire)
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« NOS HÉROS DU QUOTIDIEN » Portrait#5 : Raphaël Marchal, salarié de l’association Bandes de Sauvages

FICHE D’IDENTITÉ

NOM, Prénom : MARCHAL Raphaël
STRUCTURE : Bande de Sauvages
FORME JURIDIQUE : Association loi 1901
SECTEUR D’ACTIVITE : Animation et restauration – ESS
TERRITOIRE D’INTERVENTION : Principalement en Normandie
COORDONNEES : 4, place du commerce CAEN –                                   09.54.18.28.86 – www.bandedesauvages.org –                           – contact@bandedesauvages.org

Pouvez-vous vous présenter ?

Salut. Je m’appelle Raphaël, normand de 22 printemps, salarié de l’association Bande de Sauvages.

Pouvez-vous présenter votre structure ?

Bande de Sauvages existe depuis 2012. C’est une association, des gens, qui usent de tout plein de pratiques chouettes pour permettre la création d’instants éphémères, de moments réguliers où l’on puisse partager plaisir et découverte.

Cela s’illustre notamment par l’animation d’un restaurant participatif dans le quartier de la Grâce de Dieu à Caen qui se sert de la cuisine comme langage commun et prétexte de rencontre ; l’apprentissage collectif de la pratique de bateaux à voiles, à Ouistreham et à Dielette ; la tenue d’un Free-Shop, espace de partage et de gratuité au centre de Caen…

Et puis, légion d’autres activités qui voient le jour grâce aux propositions de personnes et/ou d’organismes extérieurs.

Bande de Sauvages, c’est en quelque sorte un terreau où se plantent des envies

Pouvez-vous nous parler de votre engagement en tant que bénévole ou salarié dans une structure de l’économie sociale et solidaire ?

                La notion qui me semble importante, c’est celle d’engagement. Sans être aux antipodes de celle de travail, ou de job alimentaire, elle décrit bien une volonté de mettre la tête dedans, d’avoir envie d’être où on est. C’est assez sympa de réfléchir au sens, à la portée de nos actes et de se rendre compte des bons moments auxquels on participe, qui ont lieu dans notre environnement.

Comment vivez-vous cette crise au sein de votre structure ?

Eh bin, tout est chamboulé ! Forcément, une structure dont l’essence est la convivialité, la franche camaraderie, elle ne peut que se retrouver a minima désorientée en ce moment. Alors on improvise, on jongle entre les envies et ce qui peut être fait ; on expérimente des manières d’organisation, on subit, comme énormément de gens à leur échelle, les conséquences du virus et des mesures sanitaires.

Avez-vous mis en place des actions spécifiques pendant la crise au sein de votre structure ?

Durant le printemps, alors que les marchés étaient fermés, un relais Amap de confinement a été créé par des membres de Bande de Sauvages et de la Demeurée, pour compléter celui qui existait historiquement dans l’association et continuer à faire le pont entre les producteurs avec lesquels on travaille et les Normands du bassin de Caen.

On participe aussi aux initiatives solidaires sur lesquelles il est pertinent que l’on se greffe ; la collecte alimentaire du Collectif-Caen Entraide Populaire entre autres.

A part ça, on a essayé au mieux de maintenir les actions qui existaient déjà en les adaptant à la vie-russe. Par exemple, on collecte en ce moment les témoignages de personnes âgées et leurs expériences en matière de cuisine et d’alimentation pour sortir un livre de recettes et de souvenirs qui leur sera consacré, on le fait plutôt par téléphone du coup… (avis aux grands-parents qui nous liraient !)

Message que vous voulez faire passer :

Sourire, se raconter des blagues, garder la pêche et même le noyau ! Rester humain et conscient de ce qui nous entoure, de celles et ceux qui nous entoure, trouver l’équilibre entre le bien-être personnel et le lien avec l’« extérieur »

C’est pas facile ! Mais à la vôtre !