« NOS HÉROS DU QUOTIDIEN » Portrait#10 : Elise Jamet, Directrice et coordinatrice du GE Secrateb
FICHE D’IDENTITÉ
NOM, Prénom : JAMET Elise
STRUCTURE : Secrateb, Groupement d’Employeurs Culture
FORME JURIDIQUE : Association loi 1901
SECTEUR D’ACTIVITE : Culture
TERRITOIRE D’INTERVENTION : Calvados, Manche, Orne
COORDONNEES : 9 rue neuve bourg l’abbé, 14000 Caen, www.secrateb.org, contact@secrateb.org
Pouvez-vous vous présenter ?
Autodidacte, j’ai débuté ma vie professionnelle dans les musiques actuelles et l’audiovisuel comme Chargée de diffusion et de production. J’ai ensuite travaillé au Marchepied, en conseillant et accompagnant les projets culturels. Parallèlement, j’ai suivi un master Management des organisations et Gestion des ressources humaines à l’IAE de Caen. C’est à cette période que j’ai travaillé à la préfiguration d’un Groupement d’Employeurs Culture, avec des partenaires culturels de la région de Caen. En 2014, le GE est lancé, j’en assure aujourd’hui la direction et la coordination.
Pouvez-vous présenter votre structure ?
Secrateb – Groupement d’Employeurs Culture basé à Caen – élabore des outils permettant le développement de compétences professionnelles au service des projets culturels, par la mutualisation d’emplois. Secrateb permet aux co-employeurs de construire des postes en temps partagés afin de structurer leurs activités et de pérenniser leur projet. Au-delà d’une mise à disposition de personnel, Secrateb les accompagne à la fonction employeur et participe à toute initiative susceptible de favoriser la qualité des conditions de travail au sein des structures : recrutement, accompagnement (des dirigeants bénévoles ou salariés, des équipes , développement des compétences, informations sur les droits et devoirs de chacun).
Pouvez-vous nous parler de votre engagement dans une structure de l’économie sociale et solidaire ?
J’ai toujours travaillé (professionnellement ou bénévolement) pour des associations. Ce parcours professionnel et bénévole m’a permis de découvrir que ce mode d’organisation est un formidable espace de liberté et d’expérimentation. Cette ouverture nous permet souvent d’être à l’avant-garde des modèles qui fonctionnent, en permanente évolution et à l’écoute des besoins de chacun.
Cela se traduit aujourd’hui dans mon engagement au sein de Secrateb. Avec l’ensemble du collectif qui fonde ce GE (bénévoles, adhérents et salarié.e.s) nous œuvrons pour mettre en place des espaces de solidarités, de compagnonnage et d’échanges afin que chacun trouve sa place et avance en fonction de ses besoins. La forme associative est une espace idéal pour cela.
Comment vivez-vous cette crise au sein de votre structure ?
Cette grande crise met en difficulté et à l’épreuve tout le monde. Même si dans le secteur culturel nous avons l’habitude de nous adapter et de réagir assez vite aux contraintes, cette crise révèle beaucoup d’autres problématiques structurelles et politiques. Mais pour parler de ce qui nous concerne directement, cela renforce chez nous la solidarité & l’écoute et je crois que nos habitudes ancrées nous permettent d’avancer et de tenir debout (pour le moment).
Actions mises en place pendant la crise au sein de votre structure :
Nos avons tout d’abord gardé et renforcé notre écoute et le dialogue entre les différents acteurs de l’association et avec nos partenaires. L’ensemble de l’équipe s’est mobilisée afin d’être attentif les uns aux autres et de poursuivre malgré l’absence de rencontres (bureau, réunions …) les échanges et l’écoute.
Nous avons maintenu les temps collectifs en visio pour garder de la convivialité même si numériquement c’est plus complexe.
Enfin comme à notre habitude nous avons fait en sorte de donner des réponses individuelles aux besoins des salarié.e.s et des adhérents. Nous faisons au maximum du sur mesure.
Message que vous voulez faire passer :
La vie associative est un fabuleux espace de liberté et d’innovation. Les dynamiques collectives permettent de fabriquer des outils qui résistent dans le temps ou dans la tempête, qui s’ajustent au plus près des exigences et qui répondent au plus juste des besoins des acteurs et actrices du terrain. Puisque ne l’oublions pas ce que nous fabriquons doit pouvoir servir concrètement à ceux qui font nos métiers, ici les porteurs de projets artistiques et culturels.