HÉROS DU QUOTIDIEN » Portrait#11: Olivier PEYROLES, Président de l’association Barnabé l’épicier
FICHE D’IDENTITÉ
NOM, Prénom : PEYROLES olivier
STRUCTURE : Au Tour des Terroirs du Perche (Barnabé l’épicier)
FORME JURIDIQUE : Association
SECTEUR D’ACTIVITE : commerce alimentaire
TERRITOIRE D’INTERVENTION : Perche Ornais
COORDONNEES : contact@barnabe-lepicier.com / 06 80 48 65 47
Pouvez-vous vous présenter ?
Présent dans le Perche Ornais depuis plus de vingt ans, à la fin de ma carrière professionnelle dans la finance et l’administration, déjà bénévole à l’Adie (micro-crédit pour les plus précaires), il m’est apparu que le territoire rural dans lequel je vivais à plein temps dorénavant nécessitait une redynamisation. J’ai souhaité être acteur associatif du développement de ce territoire rural sur deux axes, l’un un projet d’épicerie de centre-village, l’autre relatif à la création d’un plate-forme logistique d’intermédiation entre producteurs locaux agricoles et restauration collective privée ou publique.
Pouvez-vous présenter votre structure ?
Crée en avril 2015, Barnabé, épicerie associative, donc non lucrative, s’inscrit dans l’idée que les circuits (courts) de proximité, soucieux de l’environnement, participent à la création de richesse locale. Les euros dépensés circulent (producteurs et artisans, salariés… qui eux-mêmes dépensent), « tournent » dans le modèle et créent une dynamique de territoire. L’offre de produits est très majoritairement bio, priorité est donnée à la proximité, aux circuits courts. Deux salariés sont présents au quotidien, entourés de quelques bénévoles, qui travaillent sur l’animation, la communication, la gestion.
Pouvez-vous nous parler de votre engagement dans une structure de l’économie sociale et solidaire ?
Bénévole depuis longtemps déjà dans cette grosse structure de l’ESS qu’est l’Adie, j’ai pu faire l’apprentissage, de la formation et l’accompagnement de microentreprises qui est venu compléter une expérience professionnelle dans de grosses structures, incluant la gestion de projets et le montage de plans d’affaires. L’enjeu reposait sur le changement d’échelle et l’entrée dans une expérience très concrète sans avoir d’expérience « d’épicier ». Quelques compétences, la réflexion précédant l’ouverture, la prise de conseil, la création d’un réseau ESS ou les échanges sont très spontanés ont été très bénéfiques.
Comment vivez-vous cette crise au sein de votre structure ?
Un commerce alimentaire de centre village, faisant la promotion du local et du bio, dans une période de confinement n’a pu que bénéficier de cette situation particulière. Les mois de mars, avril et mai ont vu un développement sensible des ventes, cela a permis de proposer aux deux salariées la prime exceptionnelle « coronavirus » sans charges et défiscalisée de 1000€. De plus cela nous a permis de mettre en place une liaison avec la Banque alimentaire et d’offrir chaque semaine depuis avril, des produits donnés par des producteurs locaux, d’autres offerts par les clients et le magasin lui-même.
Actions mises en place pendant la crise au sein de votre structure :
La crise a donc été une crise de croissance temporaire et l’enjeu a été de s’adapter à la demande et mieux anticiper l’offre (plus de livraisons, plus de passages en magasin). Mais on ne parlera pas, en interne, de crise à proprement parler…
Message que vous voulez faire passer :
Les facteurs clefs de succès reposent sur l’anticipation dans un projet en identifiant les différents enjeux, sur la capacité à créer et développer un réseau, qu’il s’agisse d’un réseau aide, conseil, métier, et finalement sur la constitution d’une équipe de bénévoles impliqués, en mode projet puis opérationnel notamment au démarrage. La mobilisation des parties prenantes (consommateurs, fournisseurs – ici les producteurs et artisans locaux-, collectivités locales) pour plus de lien, de prise de conscience, d’efficacité, exigent communication et échanges, le monde de l’ESS demeurant mystérieux.